Le problème du "bootstrap" est bien connu des informaticiens. Cependant, il semble que les musiciens en souffrent également.

Voici un exemple: si vous voulez des gigs, vous avez intérêt à rassurer le patron en étant déjà connu. Mais pour être connu, il faut avoir déjà joué pas mal, donc il faut avoir eu des gigs... Vous voyez ce que je veux dire ?

Un autre exemple: SoundExchange est un organisme de gestion des droits d’auteur pour le numérique aux États-Unis. Afin de faire valoir mon droit à l’exemption de taxe sur les royalties émanant de chez eux, je dois leur fournir un formulaire W8-BEN avec mon dossier d’inscription. Mais pour avoir le droit de remplir ce formulaire, l’ambassade des États-Unis en France me demande une preuve que je touche effectivement des doits d’auteur. Donc en fait, ils me demandent une preuve de mon inscription à SoundExchange... Vous voyez toujours ce que je veux dire ?

Dieu merci, je suis informaticien et je sais sortir des boucles infinies. Autrement, je pourrais rester coincé là dedans pour toujours et finir par mourrir de faim (mais dans le fond, comme la plupart de mes collègues jazzeux)...