Il était 1 heure du matin à Paris quand j’ai appris la nouvelle, en rentrant d’une soirée, le 14 Janvier 2007. Je n’ai pas de mots pour décrire la tristesse avec laquelle je me suis couché ce soir là. Michael Brecker est parti à 57 ans, trop tôt, trop vite, ce n’est pas juste. Il avait encore tellement de choses à nous dire !

Ce géant du saxophone fait partie des gens qui restent un peu mystérieux pour moi: cela fait 25 ans que je peux passer des heures à boire sa musique, béat d’émotion et d’admiration, et pourtant, je sais que je ne peux probablement cerner que 10% de son discours.

Je crois que je viens seulement de réaliser que depuis tout ce temps, il ne s’est pas passé une seule journée sans que Michael Brecker m’accompagne, soit en l’écoutant, soit en sifflottant un ses morceaux...

Michael Brecker est présent dans mes compositions et dans mon jeu, j’en suis sûr. Je ne sais ni où ni comment, mais je le sais, car il n’est pas possible qu’il ne le soit pas.

Je sais aussi que sa musique me gardera en vie, moi, pendant les quelques décénnies à venir.